mardi 29 juin 2010

Quizzzzzz

Tous les Dimanches soir, dans le bar où j’ai bossé pendant un moment, il y a un quizz. Mmmh, un quizz, comme c’est sympathique ! Donc on y va de temps en temps parce qu’on aime bien, et puis on n’est pas les seuls, toutes les autres équipes aiment vachement quand on est là, vu qu’on occupe systématiquement la dernière place : on fait de l’ombre à personne et on leur épargne cette humiliation. On est quand même vachement gentils, comme gens.

  • Comment ça se passe ?

D’abord il y a une première manche, qui permet à quelqu’un de gagner une bouteille de vin. C’est simple, tout le monde se lève et met ses mains soit sur ses fesses, soit sur sa tête. Le serveur fait pile ou face (tête ou fesses, ici), et hop, tous les gens qui se sont plantés se rassoient, et les autres continuent pour le round suivant. Le dernier debout a gagné. Nous, on gagne jamais, mais c’est pas un drame, y’a bien longtemps qu’on a arrêté le vin anglais par peur de s’empoisonner. Ensuite, y’a l’épreuve des photos (10 lieux à retrouver, 10 objets à reconnaitre, etc….), et puis 6 autres séries d’une dizaine de questions sur différents thèmes.

  • Alors pourquoi perdons-nous, que diable ?

Non, c’est pas la barrière de la langue. Bon, je dis pas que parfois on galère pas à mort, l’oreille tendue pour essayer de comprendre les mots baragouinés par le serveur quand il y a du bruit. Quand je dis bruit ça inclut conversations à l’anglaise (en hurlant), mais aussi chuchotements, pianotement de doigts sur un clavier d’ordinateur, ventilateur flapflapant, etc… Donc oui, c’est pas facile, mais à la fin le gentil serveur passe dans les rangs pour répéter certaines questions pour les blaireaux (ou les frenchies).

Si on se fait systématiquement désanusser, c’est pour une raison très simple : on n’est pas anglais. Ca pénalise vachement. Par exemple, la fois où les dix photos de la première manche étaient dix premiers ministres anglais à reconnaitre, ben on a bien fait tapisserie (à part Churchill, on était vachement fières)…

Sinon, pour illustrer mon propos, voici un quizz type :

Qui était le DJ phare de BBC4 il y a 10 ans ? Oh noooon, merde : la BBC ? Un DJ ? Y’a 10 ans ? C’est vache ça…

Comment s’appelle le troisième chien de la reine mère ? Oh noooooon, vas-y, pas la reine mère !!! Font chier avec leur famille royale…

Quel est le nom de la plus grande prison de Londres ? Une prison ! La vache, on visite pas les prisons, nous, c’est pas sur mon guide du routard… Tu connais des prisons londoniennes, toi ?

Sport :

Où s’est déroulée la dernière coupe du monde de… criquet ? Tain’, mais c’est pas vrai, le rugby, le foot, la danse créole, ok, mais pas le criquet !!!!

Quelle équipe de foot anglaise a un poisson sur son maillot ? Rhoooo, un poisson ? Bon, allez, soyons fous, une ville portuaire ? Southampton, Portsmouth, Bournemouth, Dover ? Mince, saloperie d’ile…

Donc voilà, on devine, on imagine, on brode… Et on perd. Lamentablement. Toutes les semaines. Sauf Dimanche, où on était derniers ex-æquo, et une fois on est arrivés avant derniers. Et toc !

  • Et surtout pourquoi est ce qu’on revient se faire humilier régulièrement ?

OK, à chaque fois c’est peine perdu, on l’a dans le baba, c’est un fait. Mais on ne se laisse pas abattre, parce que déjà, on est joueurs et puis parfois, entre les questions de merde, y’a des questions normales. Mais surtout je soupçonne le système de défense de notre cerveau humain d’effacer de nos mémoires l’horreur de la situation chaque semaine, et de nous fait repartir pour le quizz tout enjoués, jusqu'à la première question, où la triste réalité nous tombe sur les épaules brutalement : Mais pourquoi on est revenus ? On est des plots !

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