mercredi 30 juin 2010

De l’enfer des maniaques

Tout le monde connait un maniaque, un maniaque de la propreté, de sa voiture ou du rangement, bref, un relou qui casse les pieds. Mais, malgré la montagne d‘emmerdes qu’un maniaque est capable de faire subir au quotidien, il faut parfois savoir être indulgent…

En effet, on a tous un peu de maniaquerie à l’intérieur (ne pas supporter les cheveux dans la baignoire, nettoyer frénétiquement les traces de doigts sur un écran d’ordi, etc….), l’étendue du domaine d’impact des ptites manies est juste plus vaste chez certains.

On peut voir le maniaque comme une sorte de monstre tordu et sadique, qui prend un malin plaisir à ramener sa fraise et torturer les gens de ses recommandations douteuses, ricanant intérieurement de leur malheur : ha haaaaaaaaaaaaaaaaa, il va manger au dessus de la table, maintenant, mouahahaha *rire caverneux*.

Ou comme un imbécile pédant qui, armé de ses règles à la noix, se prend pour un chevalier et assène ses leçons d’un air hautain : mais enfin, mais ne sais tu pas qu’on ne déplace pas les bibelots chez les gens, mais voyons, as-tu été élevé dans une porcherie roumaine, vilain goret à poils longs ?

Que nenni, le maniaque est une victime comme les autres !

Déjà, le maniaque ne choisit pas sa condition, il la subit, lui aussi. Oh que oui, le maniaque aimerait être cool, zen et paisible, il aimerait avoir le flegme du surfeur australien, la souplesse de la liane dansant au vent et le zen du grand moine tibétain la haut sur sa montagne.

Mais ca ne dépend pas de lui… Le maniaque ne choisit pas de voir les miettes sur le sol, il ne fait pas exprès de remarquer les cheveux qui trainent dans le lavabo. Ca lui saute aux yeux, l’agresse, le nargue, le poursuit et le hante.

Face à sa phobie, le maniaque a alors trois choix :

Avantages

Inconvénients

Option 1 :

Faire remarquer l’infamie


  • C’est honnête, le maniaque assume sa psychorigidité, ça soulage.

  • Avec un peu de bol, le responsable y pensera la prochaine fois, il a juste pas fait gaffe, c’est éducatif.


  • Passer pour un casse couille fini et faire chier tout le monde.

  • Donner l’impression au responsable qu’on lui fait un reproche, alors que c’est souvent juste une constatation.

Option 2 : Corriger l’infamie par lui-même


  • Fait pas chier le monde


  • Le problème est réglé


  • Les gens, bizarrement, aiment moyen qu’on leur passe derrière

Option 3 :

Se taire et subir l’infamie


  • Fait chier personne


  • La taaaaaaaaaaaaaaaaaaache, elle est toujours laaaaaaaaaaaaaaaaaaa

Exemples de ce genre de dilemmes :

Description

Efficacité


Casse couillerie

1- X s’installe sur le canapé blanc pour s’attaquer à sa glace géante enrobée de chocolat.

Option 1

Heu, X, excuse moi de t’embêter, vraiment, mais ca t’ennuierait de manger ta glace dans la cuisine ? Tu comprends, hum, vu que le canap est blanc et tout….

5/5

4/5

Option 2

Lui glisser une serviette sur les genoux, avec un sourire gêné


3/5

5/5

Option 3

Ne rien dire et, sans pouvoir s’en empêcher, fixer d’un œil alarmé la glace qui risque de couler à tout instant, le chocolat qui menace de venir s’écraser sur le canapé…


0/5

4/5, au final, le maniaque est tout de même grillé. Personne n’aime manger une glace en se sentant zieuté.

Meilleure solution : Option 1

2- X a fait la vaisselle, mais c’est pas franchement propre, horreur et putréfaction, il reste des particules de sauce tomate entre les dents des fourchettes.

Option 1

Dis donc, mon mignon, tu sais le truc mou à cote de l’évier, ca s’appelle une éponge…

3/5 (5/5 à court terme, inconnue à long terme)

5/5

Option 2

Refaire la vaisselle en cachette dans la cuisine

2.5/5 (5/5 à court terme, 0/5 à long terme)


0/5 si non découvert, 4/5 si pris en flag.

Option 3

Ne rien faire

Impossible, le maniaque est maniaque, c’est comme ça.


Meilleure solution à court terme : option 2, à long terme : option 1…

Voili voilou, donc à chaque repérage d’infamie (aux yeux du maniaque), c’est un nouveau dilemme… Et la culpabilité de faire chier le monde… C’est épuisant…

Comment gérer son/sa maniaque :

L’idéal, c’est de retenir les deux ou trois obsessions principales de son/sa maniaque et de faire un effort. En échange, le/la maniaque s’engagera à fermer sa grande gueule un maximum.

De temps en temps, par contre, quand l’humeur est bonne, le maniaque va manquer des choses, il ne va plus voir ses obsessions habituelles, et là, c’est le bonheur, le bonheur pure, la délivrance ! S’il en voit une, il est même capable de s’en foutre, et croyez moi, c’est miraculeux… Pour le maniaque et son entourage.

Donc ne pas hésiter à prendre soin de son/sa maniaque, car un maniaque heureux est un maniaque en rémission. Le recouvrir de cadeaux régulièrement est un bon début (si si, malgré les apparences, je suis parfaitement objective).

Par contre, le maniaque fatigué est une vraie plaie. Il n’a plus l’énergie de réfléchir à la solution la plus diplomatique, alors soit il encaisse et se renfrogne, devenant imbuvable, soit il extériorise et est détestable…

Dans ces cas là, pas de panique il suffit d’ignorer complètement les remarques de la bête, et d’acquiescer sans même écouter. Ca marche très bien.

La seule vraie solution, c’est l’humour, car le maniaque est parfaitement conscient de son potentiel de chiantise et sera ravi d’en blaguer et d’ainsi augmenter son capital sympathie mis à mal.

Et pour rallonger ce billet géant, un peu de zik :

mardi 29 juin 2010

Quizzzzzz

Tous les Dimanches soir, dans le bar où j’ai bossé pendant un moment, il y a un quizz. Mmmh, un quizz, comme c’est sympathique ! Donc on y va de temps en temps parce qu’on aime bien, et puis on n’est pas les seuls, toutes les autres équipes aiment vachement quand on est là, vu qu’on occupe systématiquement la dernière place : on fait de l’ombre à personne et on leur épargne cette humiliation. On est quand même vachement gentils, comme gens.

  • Comment ça se passe ?

D’abord il y a une première manche, qui permet à quelqu’un de gagner une bouteille de vin. C’est simple, tout le monde se lève et met ses mains soit sur ses fesses, soit sur sa tête. Le serveur fait pile ou face (tête ou fesses, ici), et hop, tous les gens qui se sont plantés se rassoient, et les autres continuent pour le round suivant. Le dernier debout a gagné. Nous, on gagne jamais, mais c’est pas un drame, y’a bien longtemps qu’on a arrêté le vin anglais par peur de s’empoisonner. Ensuite, y’a l’épreuve des photos (10 lieux à retrouver, 10 objets à reconnaitre, etc….), et puis 6 autres séries d’une dizaine de questions sur différents thèmes.

  • Alors pourquoi perdons-nous, que diable ?

Non, c’est pas la barrière de la langue. Bon, je dis pas que parfois on galère pas à mort, l’oreille tendue pour essayer de comprendre les mots baragouinés par le serveur quand il y a du bruit. Quand je dis bruit ça inclut conversations à l’anglaise (en hurlant), mais aussi chuchotements, pianotement de doigts sur un clavier d’ordinateur, ventilateur flapflapant, etc… Donc oui, c’est pas facile, mais à la fin le gentil serveur passe dans les rangs pour répéter certaines questions pour les blaireaux (ou les frenchies).

Si on se fait systématiquement désanusser, c’est pour une raison très simple : on n’est pas anglais. Ca pénalise vachement. Par exemple, la fois où les dix photos de la première manche étaient dix premiers ministres anglais à reconnaitre, ben on a bien fait tapisserie (à part Churchill, on était vachement fières)…

Sinon, pour illustrer mon propos, voici un quizz type :

Qui était le DJ phare de BBC4 il y a 10 ans ? Oh noooon, merde : la BBC ? Un DJ ? Y’a 10 ans ? C’est vache ça…

Comment s’appelle le troisième chien de la reine mère ? Oh noooooon, vas-y, pas la reine mère !!! Font chier avec leur famille royale…

Quel est le nom de la plus grande prison de Londres ? Une prison ! La vache, on visite pas les prisons, nous, c’est pas sur mon guide du routard… Tu connais des prisons londoniennes, toi ?

Sport :

Où s’est déroulée la dernière coupe du monde de… criquet ? Tain’, mais c’est pas vrai, le rugby, le foot, la danse créole, ok, mais pas le criquet !!!!

Quelle équipe de foot anglaise a un poisson sur son maillot ? Rhoooo, un poisson ? Bon, allez, soyons fous, une ville portuaire ? Southampton, Portsmouth, Bournemouth, Dover ? Mince, saloperie d’ile…

Donc voilà, on devine, on imagine, on brode… Et on perd. Lamentablement. Toutes les semaines. Sauf Dimanche, où on était derniers ex-æquo, et une fois on est arrivés avant derniers. Et toc !

  • Et surtout pourquoi est ce qu’on revient se faire humilier régulièrement ?

OK, à chaque fois c’est peine perdu, on l’a dans le baba, c’est un fait. Mais on ne se laisse pas abattre, parce que déjà, on est joueurs et puis parfois, entre les questions de merde, y’a des questions normales. Mais surtout je soupçonne le système de défense de notre cerveau humain d’effacer de nos mémoires l’horreur de la situation chaque semaine, et de nous fait repartir pour le quizz tout enjoués, jusqu'à la première question, où la triste réalité nous tombe sur les épaules brutalement : Mais pourquoi on est revenus ? On est des plots !

lundi 28 juin 2010

Bath



Ou la la, mais quel week end !!!! Il fait tellement beau que ça couperait presque l’envie de putiser, grognasser et dire des saletés.

Presque.

Quand même, je suis un bisounours.

Ca paraît anodin, comme ça, mais là, en deux semaines, on s’est tapé plus de soleil que pendant tout l’été l’année dernière. Je porte des jupes pour lesquels j’avais déjà préparé des oraisons funèbres, j’ai pu épousseter les toiles d’araignées de mes lunettes de soleil, et j’use mes tongs !

Bref, quiconque n’ayant pas passé l’été à Reading l’année dernière ne peut pas comprendre, mais je croise les doigts à m’en fissurer les phalanges pour que ça dure !

Dans un esprit épicurien des plus simples, putain-putain-faut-profiter-c’est-maintenant-MAINTENANT-l’été-merde, ma soeurette et moi nous sommes levées sereinement à 6h15 (oui oui, un samedi matin) pour être à 9h devant l’entrée du Spa de Bath. Ok, c’est tôt et on a trainé un peu la patte tout la soirée, les paupières lourdes de fatigue, mais ça en valait la peine. Nous avons donc commencé la journée par deux heures de Spa paisibles, dont une bonne heure à larver dans les bulles sur le toit du Spa, avec vue sur Bath et le soleil nous réveillant en douceur.

On a grillé comme des ptits toasts. Des ptis toasts heureux.

Le pont couvert

On a pu constater le génie de notre réveil aux aurores quand on est ressorties du Spa fraiches et toastées, alors qu’un gros tas de touristes trépignait d’impatience en attendant de rentrer… En étouffant nos hurlements de triomphe, on est parties flâner dans la ville infestée de touristes.

Royal Crescent

Ce qu’il faut savoir, c’est que, depuis que je vis ici, je ne suis pas vraiment une touriste… C’est une vision très subjective du truc, mais je me vois plus comme une créature hybride, mi touriste mi autochtone.

Mais ce statut un peu batard m’offre plusieurs avantages. Je peux pester comme une vachette sur les touristes (sales, bruyants et encombrants) puisque je n’en suis pas une, mais je dégage aussi une aura exotique de part l’originalité de mon lieu de naissance, ce pays incongru appelé la France. En pratique, j’utilise mon accent français pour demander mon chemin, prendre un air perdu en m’excusant quand je fais une connerie, et ça me sert d’excuse lors du quizz du Dimanche (billet sur ces merveilleux moments d’humiliation intense plus tard dans la semaine).

Donc je confirme, Bath est une ville sublime, mais c’est pas une surprise. Pour le spa, ça vaut le coup de se lever avec les poules pour en profiter vraiment. Quand on y était allés en septembre il y avait beaucoup moins de monde, mais fin Juin, ça regorge de touristes.

vendredi 25 juin 2010

Gone


Je crois que je suis en train de développer une addiction aux bouquins pour ados. J’assume. Déjà, comme je les lis en anglais, ça me fait complètement déculpabiliser, mais surtout, aucune honte à avoir, on déniche vraiment des ptits bijoux ! Après l’époustouflant The Hunger Games qui est le meilleur bouquin que j’ai lu en 2009 (dont le troisième/dernier tome sort fin Aout), je viens de finir Gone de Michael Grant, et je ne suis pas déçue !

Grosse loose des lectures pour ados, les couvertures kitshissimes, bien fluos!


Un jour, dans le village de Perdido Beach, tous les adultes et enfants de plus de 14 ans disparaissent, comme ca, puff, subitement ! Donc, déjà, les enfants doivent s’organiser (et dieu sait que c’est con, un môme), mais en plus pas mal de choses plus ou moins étranges commencent à arriver…

Je ne vais vraiment pas en dire plus, parce que spoiler bouquin pareil, ce serait un crime. On suit les histoires de plusieurs ados, Sam, le gentil héro, Astride la belle blonde intelligente, Petey, son ptit frère autiste, Lana la rebelle, Caine l’ambitieux ou Drake le sadique.

C’est le genre de livre qu’on n’arrive pas à refermer, car les personnages sont attachants (ou flippants), c’est facile à lire et l’histoire est bien ficelée. Contrairement à ce que je craignais, c’est même assez dur, parfois très sombre, les caractères sont loin d’être lisses, et rien ne nous est épargné, ni la cruauté, ni les remises en question… Un petit coté Sa Majesté des Mouches non négligeable, avec une pointe de science fiction en assaisonnement, miam…

Je viens de commencer Hunger, la suite, qui m’a tout l’air de déchirer des nounours elle aussi, et que je dévore comme une grosse morfale.

Sinon, poupoupidou, c’est presque le week end, ma petite sœur est en visite au célébrissime Mignon-Village-Sur-Tamise, et on a un spa à tester à Bath, gnark gnark.

Bon week end !


jeudi 24 juin 2010

Yoshi!


Oooooooooooooooooooh, cri d’hystérique, de psychopathe, de monomaniaque, de groupie desséchée du bulb face au merveilleux cadeau de mon Chubchub. A l’heure ou les ptits fous font la queue pour mettre leurs pattes velues sur des iphones, moi je décore mon ptit Mac book. Zavez vu l’élégance ? La classe de la bête ? (Pas la qualité de la photo, évidement ) :


Bon, trêve de gloussements de volatile, mais j’avoue qu’avec le beau temps, je me transforme en volaille souriante, dont la seule interrogation est : Mais zut, est ce que je vais bronzer avec la marque des lunettes de soleil si je décapote ma voiture ?

Jouissif ! J’en profite, ça va pas durer…

mercredi 23 juin 2010

Freedom

Depuis l’année dernière, quand je suis arrivée dans ma boite, j’ai pas mal pleurniché sur mon boss, qui est un peu…. Envahissant. C’est pas qu’il est méchant, mais il a des ptits soucis de confiance. Il a du mal à déléguer, quoi. Tellement du mal qu’on dirait un peu qu’il a un toc. Il envoie des rasades d’emails tous les jours pour poser des questions, envoyer des liens vers des articles ou demander comment les choses se passent… Pas oppressant, mais presque.

Et puis y’a les réunions. Les réunions tout le temps, tous les jours, les réunions pour faire des bilans, pour planifier la suite, et puis les réunions pour planifier des réunions. C’est compulsif, on réunionne comme des fous, on papote, on discute, on analyse, on dissèque.

Oui oui, ça rend fou : parfois, j’ai eu des pulsions destructrices, des envies de saccager la salle de réunion, de manger mon carnet de labo, de me raser la tête, de me couper les ongles de pieds un soir de pleine lune. J’ai craint pour ma santé mentale.

Mais depuis que j’ai démissionné, c’est l’inverse, rien, pas de mails, plus de réunions, le désert, le vide. Au début, je me suis fait du souci, je me demandais si le boss était pas en train de nous faire une ptite mononucléose, à être tout silencieux comme ça ! Mais en entendant les gémissements étouffés des collègues harcelés à coups d’emails, j’ai compris la triste vérité : je suis isolée, le boss me snobe, il ne me regarde plus, ne me persécute plus. D’abord, j’ai été triste, je me suis sentie abandonnée, mise en quarantaine, la paria dont la boite mail subit une famine mordante.

Rhoo, le vilain syndrome de Stockholm ! Une fois passé le choc, je me suis ressaisie :

Freeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeedom !!!!!!!

Je suis libre comme l’air, personne ne vient me pomper l’air au taf, tout le monde s’en fiche de ce que je branle dans mon coin, c’est vachement paisible. Le boss a arrêté de débarquer comme un diable derrière mon épaule pour me traumatiser avec ses questions incessantes, et je n’ai pas subi de réunion depuis ce qui me semble une éternité…

Ça doit ressembler à ça, le paradis… Surtout qu’il fait beau et chaud (23 degrés, c’est la canicule) !

Bref, je suis jouasse comme pas deux. Par contre, les collègues, eux, en crèvent de jalousie. Bon, déjà, ils souffrent de la chaleur, ils passent leurs journées à couiner qu’ils ont trop chaud, le front suant et la langue pendante, trainant la patte de réunions en réunions, l’œil torve et la tête basse, alors que je bondis d’allégresse sur ma chaise, fraiche comme un gardon, libre comme max, à entrecouper ma journée de ptites pauses cigarettes où je m’applique à parfaire mon bronzage. Y’a pas de justice, mouahahahahah.


mardi 22 juin 2010

Sons of Anarchy


Depuis le temps que ça nous faisait envie, on a profité de l’accalmie estivale pour se lancer dans Sons Of Anarchy.

On suit dans cette série les Sons Of Anarchy, un groupe de bikers installés dans la petite ville de Charming (en Californie), et plus particulièrement Jax, vice président du club. Les Sons Of Anarchy sont menés d’une main de fer par Clay, sur fond de trafique d’armes et de meurtres. Jax, fils de l’ancien leader du groupe et qui vient d’être papa, retrouve des écrits de son père, et découvre qu’il avait une vision plus pacifiste du gang.

La trame de fond repose donc sur les questionnements de Jax, alors que les intrigues s’enchainent à un rythme d’enfer.

Pierre Sérisier du Monde des séries (ma bible en la matière) en parle beaucoup mieux que moi ici, mais pour résumer, après un début un peu moyen, la série trouve un bon rythme de croisière qui nous maintient scotchés à l’écran jusqu'à pas d’heure à coup de « un ptit dernier ? ».

Les acteurs sont excellents, Katey Sagal (de mariés deux enfants) est bluffante, et quel bonheur de retrouver Jay Karnes ("Dutch" de The Shield), qui, décidément, est sacrement bon.

Bref, c’est tres bon, et bien addictif, tout ce que j’aime !

Sons of Anarchy - Bande annonce Blu-ray/DVD from Planète-HD on Vimeo.

lundi 21 juin 2010

Franglish

L’avantage de vivre sur une ile anglophone pluvieuse c’est, évidement, de faire péter un niveau d’anglais honorable.

C’est vachement jouissif de constater l’amélioration de ton bilinguisme au quotidien, la diminution du taux de bafouillements quand tu discutes avec tes collègues, l’augmentation du rapport blague marrantes/bides honteux en VO, etc… Le bannissement des sous-titres dans les films/séries est aussi un grand moment. Bref, t’as un peu l’impression d’être le roi du monde, tu blablates à coups de « you know », « I mean » et de « lovely ».

De temps en temps tu te fais remettre à ta place bien proprement, quand, après deux secondes de conversation avec un anglais, il te demande d’où tu viens en France, exactement. L’accent, c’est tenace…

Mais bon, en général, ça se passe bien la vie en pas-français, faut juste apprendre à switcher un peu. Au taf, Anglais, dans la rue, Anglais, à la maison, Français, etc…

Par contre, de temps en temps, ça coince, de deux façons différentes :

  • Faire son Jean-Claude :

Comme JCVD, il y a des mots anglais qui trainent dans tes phrases françaises, tu mélanges tout, c’est n’importe quoi. Certains mots, tu t’en rends pas compte, tu les utilises tout le temps en anglais, ils te paraissent naturels, alors ils sortent spontanément de ta bouche quand ils ne devraient pas.

Exemple : Au boulot, on fait des mesures = measurements en anglais, et bim, en Français, ça devient mesurements.

Sinon, tout simplement, y’a des mots qui sont mieux en Anglais, des expressions qui sont très imagées et que tu n’as pas en français, et ça devient super frustrant de t’exprimer.

Exemple : En anglais, quand tu es habillée comme une fille de joie, et que ta robe est tellement courte que tu exhibes joyeusement tes sous vêtements quand tu t’assoies (ou quand tu sors de la voiture, comme Britney), on dit « to flash ». Par exemple, dans une pièce, you flash the room. Cette expression est magique, parlante et efficace, et manque cruellement à notre belle langue, ce qui est bien compréhensible, je le concède : on en a moins besoin, nous les Françaises, en général, on évite de s’habiller en prostituées, c'est culturel.

  • Faire son étranger :

Parfois, tu te trompes tout simplement de langue, comme un gros manche. Genre Jeudi, à Paris, je suis aussi passée pour une grosse snobinarde puante à commencer des phrases en anglais tout le temps puis me rendre compte que je suis un plot et m’interrompre en bafouillant (en fait, je corrige, ça fait pas trop snobinard, plutôt simple d’esprit). C’est le reflexe des lieux publiques, ça passe très vite, c’est juste embarrassant.

Mais ça arrive aussi dans l’autre sens. C’est rare, ça m’est arrivé trois fois en un an (merci mon dieu), mais de temps en temps, tu travailles avec de la musique française dans les oreilles, tu es plongée dans ton truc, tu relèves la tête, ton collègue te parle, tu lui réponds, et là, c’est le drame, ça sort en français. Et franchement, plus demeuré, comme reflex, tu meurs. Mais ça en vaut presque la peine juste pour profiter de l’expression du collègue en question, qui te regarde avec de grands yeux exorbités comme si, soudainement, tu venais de danser la polka en tenue traditionnelle sur des braises chaudes, devant ses yeux.

Sinon, cette excellente page FB des bleus, qui nous font bien marrer en ce moment, ces gros guignols.

vendredi 18 juin 2010

I'd love to love Paris...

Hier, j’étais à Paris, en mode aller retour, Eurostar-métro-ticticitc (bruit des talons sur le sol)- métro-Eurostar-Tube-Train, 7 heures de transport en commun, en tout… Le pied.

Ah, Paris, quelle belle ville...

A peine sortie du métro, sagement posée dans un coin pour me griller une ptite clope bien méritée, j’ai eu le plaisir d’observer le joyeux manège de deux bout-en-trains en plein repérage de vélos à chourer. Les mecs, ils rodent 10 minutes dans le parc à vélos, en les observant tel le puceau observe les vitrines du Red Light District d’Amsterdam, l’œil écarquillé, la bave aux lèvres. Puis ils ressortent en beuglant très fort, pour mes ptites oreilles « Vas y, t’es con d’avoir oublié la clef du cadenas ». Ouiiiiiii, mais bien sur, et le pingouin, il se colle des Oreos (miam) sur les oreilles pour ressembler à Princesse Leia.

Bref, ça te met dans l’ambiance. Ensuite, j’ai eu le privilège de me faire accoster tout en subtilité par un gars qui, avec sa face de crêpe, me sort que j’ai un beau sourire. En temps normal, ça peut être mignon, mais là, clairement il se fout de ma gueule, parce que je peux avoir de jolis dessous de bras, un joli cou, un joli coude mais certainement pas un joli sourire, parce que je ne souris pas, mais alors pas du tout. Mes lèvres sont trop occupées à grimacer de douleur parce que, à l’entame de ma 9ieme heure sur talons, mes plantes de pieds se rapprochent du stade de l’amas de chair sanguinolent. Donc non, j’ai certainement pas un joli sourire, j’ai une hémorragie. Et j’aime pas qu’on me prenne pour une demeurée.

Donc j’aurais bien profité de l’après midi pour me balader un peu dans Paris, mais massacre plantaire oblige, j’ai du me poser bouquiner sur une terrasse, ce qui était très agréable et qui aurait été absolument parfait si j’avais pas du vendre un de mes reins pour m’offrir une pinte... M’enfin, il me servait pas trop, de toute façon, mon rein.

Bref, je ne sais pas si un jour j’aimerai Paris (*), mais c’était pas hier.

Sur ce, bon week end !


(*) Mais j'aimerais vraiment aimer Paris...

mercredi 16 juin 2010

Action Discrète

Demain, je serai sur Paris, alors pas de post, donc petite vid
éo maintenant, qui me fait bien marrer depuis ce matin.
C'est une
vid
éo d'
Action Discrète, qui sont all
és supporter la France contre l'Allemagne pendant la Coupe Davis...

Info importante: Guy Forget, Gaël Monfils ou Joe Wilfried Tsonga sont tous des exilés fiscaux qui vivent en Suisse !


Vidéo proposée par Monsieur Buzz