lundi 28 juin 2010

Bath



Ou la la, mais quel week end !!!! Il fait tellement beau que ça couperait presque l’envie de putiser, grognasser et dire des saletés.

Presque.

Quand même, je suis un bisounours.

Ca paraît anodin, comme ça, mais là, en deux semaines, on s’est tapé plus de soleil que pendant tout l’été l’année dernière. Je porte des jupes pour lesquels j’avais déjà préparé des oraisons funèbres, j’ai pu épousseter les toiles d’araignées de mes lunettes de soleil, et j’use mes tongs !

Bref, quiconque n’ayant pas passé l’été à Reading l’année dernière ne peut pas comprendre, mais je croise les doigts à m’en fissurer les phalanges pour que ça dure !

Dans un esprit épicurien des plus simples, putain-putain-faut-profiter-c’est-maintenant-MAINTENANT-l’été-merde, ma soeurette et moi nous sommes levées sereinement à 6h15 (oui oui, un samedi matin) pour être à 9h devant l’entrée du Spa de Bath. Ok, c’est tôt et on a trainé un peu la patte tout la soirée, les paupières lourdes de fatigue, mais ça en valait la peine. Nous avons donc commencé la journée par deux heures de Spa paisibles, dont une bonne heure à larver dans les bulles sur le toit du Spa, avec vue sur Bath et le soleil nous réveillant en douceur.

On a grillé comme des ptits toasts. Des ptis toasts heureux.

Le pont couvert

On a pu constater le génie de notre réveil aux aurores quand on est ressorties du Spa fraiches et toastées, alors qu’un gros tas de touristes trépignait d’impatience en attendant de rentrer… En étouffant nos hurlements de triomphe, on est parties flâner dans la ville infestée de touristes.

Royal Crescent

Ce qu’il faut savoir, c’est que, depuis que je vis ici, je ne suis pas vraiment une touriste… C’est une vision très subjective du truc, mais je me vois plus comme une créature hybride, mi touriste mi autochtone.

Mais ce statut un peu batard m’offre plusieurs avantages. Je peux pester comme une vachette sur les touristes (sales, bruyants et encombrants) puisque je n’en suis pas une, mais je dégage aussi une aura exotique de part l’originalité de mon lieu de naissance, ce pays incongru appelé la France. En pratique, j’utilise mon accent français pour demander mon chemin, prendre un air perdu en m’excusant quand je fais une connerie, et ça me sert d’excuse lors du quizz du Dimanche (billet sur ces merveilleux moments d’humiliation intense plus tard dans la semaine).

Donc je confirme, Bath est une ville sublime, mais c’est pas une surprise. Pour le spa, ça vaut le coup de se lever avec les poules pour en profiter vraiment. Quand on y était allés en septembre il y avait beaucoup moins de monde, mais fin Juin, ça regorge de touristes.

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