lundi 3 mai 2010

Y'a des baffes qui se perdent...

Une fois n’est pas coutume, lâchons un peu la grappe à nos amis les Roast beefs. Parlons plutôt d’une espèce qui se cache parmi nous : le con ordinaire.

Le con ordinaire est assez difficile à reconnaître, une de ses caractéristiques principales est sa capacité à se fondre dans la masse et il est alors très difficile de le débusquer. Par contre, une fois qu’il commence à ouvrir la bouche et à émettre des sons, ça devient beaucoup plus facile.

Le CO (abrégeons) est souvent imbu de lui même, et, sous une carapace anodine, peut tenir des discussions comme :

CO : Avec ma copine, tu vois, ça se passe bien, mais y’a pas le déclic.

Interlocuteur normal : Ah ouais, ça arrive, mais ça fait combien de temps que vous êtes ensemble ?

CO : ben 3 ans quoi.

Interlocuteur interloqué : 3 ans ? Tiens, c’est long quand même pour se rendre compte de ce genre de choses…

CO : Ouais, mais tu vois, notre couple, ça va bien, hein ! Comparé aux autres couples autour, on est bien… On fait l’amour deux fois par jours

Ii : Sommes nous obligés d’aller jusque là ?

Co : On s’engueule peu, non, vraiment c’est chouette, mais y’a pas l’étincelle…

Ii : Ah, bon, c’est dommage, après trois ans quand même…

Co : Je crois surtout, quand même, que c’est parce que intellectuellement, elle suit pas.

Ii : Heu, soit (en tant qu’illustre inconnue rencontrée quelques heures avant, suis je sensée entendre ce genre de chose sur ta douce moitié avec qui tu partages ta vie depuis 3 ans…), mais 3 ans pour t’en rendre compte, décidément, t’es sur que c’est pas un peu long ?

Co : Ouais, je sais bien, mais tu vois, les ruptures, c’est pas mon truc…

Ii : Heu ouais, mais tu vois, tu lui fais perdre son temps aussi, à ta nana, si tu comptes pas rester avec elle. C’est pas un peu égoïste ?

Co : Ouais, mais ça me fait un peu peur.

Ii : Ah, mais comment ça ?

Co : Ben tu vois, une fois, j’ai quitté une nana, et elle a fait une TS !

Ii : Excuse moi, ô Co, mais veux tu bien expliquer à l’humble personne inculte que je suis la signification de cette abréviation bien obscure ?

Co : TS, mais voyons, c’est enfantin, c’est une tentative de suicide, sombre imbécile

Comment expliquer ma stupeur face à tant d’autosuffisance et de mépris pour les femmes… En cas de doute, cette misogynie légère se confirme quand le Co, plus tard dans la soirée, sort parfaitement sérieusement à un convive :

Mais toi, tu vois, on voit bien que tu préfères les femmes intelligentes aux femmes belles

Ouiiiii, mais ouiiiiii, c’est vrai, tout à fait, donc les femmes, on les prend avec des options, belles ou intelligentes, ça dépend des goûts, si on a plus envie d’en faire un bibelot, on choisit l’esthétique, mais si on a envie de la sortir de temps en temps pour briller en société, vaut mieux privilégier un cerveau.

C’est là que la non féministe que je suis a atteint son point de rupture et a eu une très belle envie d’homicide au premier degré sur la personne de l’abruti fini d’en face…

Allez, mort aux cons :)

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