mardi 18 mai 2010

R.I.P, mon petit


Jusqu'à Samedi, j’avais un piercing au tragus, la partie de l’oreille où tu appuies pour te boucher les oreilles (sauf si t’aimes te fourrer le doigt dedans). Donc ce week end fut la fin d’un long périple commencé après mes oraux de prépa, quand j’en ai plus rien eu à faire d’avoir l’air sérieuse. La partie perçage, bien que pas très agréable ne m’a pas trop posé de problèmes. Ensuite il faut faire son deuil des nuits à dormir sur les deux oreilles, puisque une des deux est déjà occupée. Peut être qu’après cicatrisation on peut de nouveau dormir des deux cotés, mais je sais pas, ça m’est jamais arrivé… Oui, parce que après environ un an de piercing rouge, douloureux à désinfecter non stop, j’ai tout simplement rejeté la bête. Je ne l’ai pas littéralement rejeté, vu que c’est du cartilage, mais pas de doute, c’était un rejet. C'est-à-dire que le jour de mon anniversaire je pouvais à peine parler sans que ca me vrille la mâchoire… Donc j’ai couru chez un perceur pour qu’il me l’enlève.

Ensuite, comme je suis pas la moitié d’une mule, j’ai remis ça sur l’autre tragus. Passé le moment horrible où il faut apprendre à dormir de l’autre coté, j’ai fait vachement attention… J’ai même fait des bains d’eau tiède salée, l’oreille plongée dans un verre d’eau, sous les moqueries des colocs (apparemment, ca marche aussi très bien avec du coton, mais on m’avait dit « bain » alors, j’ai baigné, chuis vachement appliquée, moi). Cette fois, pour faire chier, le rejet est arrivé la veille de Noel, ce qui est quand même vachement con, vu que j’ai du attendre une journée entière pour me le faire enlever, et c’est tres douloureux, ça enlève un peu de la magie de Noel… J’étais donc le lendemain de Noel à la porte du perceur, l’œil suppliant, en pleurnichant « s’il vous plait, sauvez-moi ».

Puis, comme je suis très maso, et que la mémoire est une petite chose trouée, j’en ai refait un, pleine d’espoir. C’était il y a deux ans. J’ai soigné mon ptit piercing comme une mère, j’ai évité de me prendre les cheveux dedans, j’ai repoussé les relous qui font la bise en tenant les joues (et les oreilles), je l’ai emmené en vacances au soleil, mais rien à faire, il a rechuté. Par contre, cette fois, je suis tombée sur un perceur moins débile que les autres qui m’a dit que j’étais certainement allergique, ce qui est un poil plus éclairant que le classique « Ben, faut nettoyer, quoi » des autres (et qu’est ce que tu crois que je fais tous les jours, des bains de boue ? connards).

Bref, c’est donc un adieu, mais sans regrets. Au moins, je suis contente de ne jamais avoir voulu de piercing à la langue, je serais probablement morte étouffée, et je serais pas là pour raconter ma vie trépidante…

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