lundi 24 mai 2010

Stratégie pour survivre à l’été anglais


Il fait toujours beau ici, ça fait plusieurs jours, c’est un miracle, l’incrédulité se lit sur les visages des anglais blafards qui se liquéfient de chaleur sous mes yeux (brillants de bonheur, les yeux).


Comment aborder une vague de chaleur pareille (23 degrés) ?

C’est bien simple, on commence par ne pas refaire les erreurs du passé : cette fois, j’ai pas merdé comme l’année dernière, je ne me trimbale pas en jean en me disant «Youpy, c’est le début de l’été, je vais bientôt sortir les fringues d’été »! Nooon, je ne me ferai pas désanusser deux fois en deux ans par le climat anglais. No way !

Parce que, cette année, une grande partie de moi (celle qui, depuis aout dernier, se balance d’avant en arrière en murmurant « pas pluie, pas pluie ») sait que ce n’est pas le début et qu’en fait, l’été est en ce moment, après ce sera fini. Et cette partie de moi(*) tue mes espoirs à coups de hache, mais elle me permet d’affronter la réalité de façon pragmatique : Cet été (le vrai, en France), je débarquerai en vacances blanche comme un rail de coke, c’est un fait que j’encaisse avec sérénité. Donc je commence à tenter de limiter les dégâts maintenant (même si le bronzage acquis ce week end aura probablement disparu dans un mois, non entretenu).

Je sors en robe et sandales direct, faut pas perdre de temps : je me jette sur toutes les flaques de soleil qui filtrent entre les feuilles sous les arbres, je décapote ma voiture; avec le Chubchub, on se rue dans les parcs le week end, on ouvre les fenêtres en grand, bref, on profite. A mort. De toute façon, c’est maintenant ou jamais.

Voilà pour le plan de survie.

Autre avantage de ce temps merveilleux, après cet hiver où j’ai été la cible de moqueries incessantes sur ma frilosité de la part de mes cruels collègues, c’est la VENGEANCE au taf. Aujourd’hui, tout le monde se plaint de la chaleur, moi je me balade avec un gros sourire plein de dents et pas une once de pitié ! C’est jouissif, j’ai envie de me tailler les dents en pointe et j’assume complètement d’être un dragon sans cœur ! Gnarl gnark.



(*) L’autre partie de moi se berce de douces illusions en s’imaginant gambader joyeusement au soleil tout l’été, la peau dorée et l’air en bonne santé, c’est la partie de moi qui, si elle était livrée à elle-même, suivrait des inconnus qui proposent des bonbons, ou ferait joujou avec une lame de rasoir (c’est joli, ca brille). C’est la partie de moi qui a une espérance de vie de 12 ans, d’après Darwin.

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