mardi 10 août 2010

Beautiful star sleeping


Dormir à la belle étoile, j’aime bien. Enfin, je préfère un lit, mais entre avoir une tente ou le ciel au dessus de la tête, y’a pas photo. Oui, parce que sous la tente, moi, je deviens un peu tarée. J’ai cette fâcheuse tendance à me réveiller au milieu de la nuit, en panique totale, persuadée que je vais mourir étouffée dans cet horrible sac hermétiquement fermé. J’ai beau essayer de me calmer et faire passer un message de mon cerveau à mes poumons disant que non, c’est pas hermétique, je peux respirer, y’pas moyen, j’étouffe ferme. Donc je suis obligée d’ouvrir un bon petit bout de fermeture éclair, puis de me réveiller toutes les 50 minutes pour vérifier que je suis bien vivante et que la tente est bien ouverte. Evidement, tout l’intérêt de la moustiquaire est perdu, et je suis bonne pour passer la nuit harcelée par les bzzz des moustiques affamés.

Ça fatigue vite.

Les Ourses


Donc je préfère la belle étoile. Là non plus je dors pas trop, mais au moins je sais pourquoi. D’abord, il faut choisir son coin. Je veux bien dormir à la belle étoile en Corse, ou en Espagne, mais en Angleterre faudrait me payer, et beaucoup de chameaux. Parce qu’on ne dort pas dehors volontairement quand on risque à tout instant d’être réveillé par des grands sauts d’eaux en pleine gueule. C’est comme ça.

Ensuite, il y a le sommeil. Bercé par le chant des cigales, les voisins qui rentrent bourrés à 5h, les enfants d’à coté qui se réveillent en hurlant à 6h, les camions poubelle, le scooter miteux de l’ado boutonneux du coin, et le doux murmure des moustiques, c’est pas facile d’atteindre une phase de sommeil profond. Et puis vers 8h, on est invariablement réveillé par le cagnard, quelque soit le taux d’alcool dans le sang de la veille. Bon, c’est quasi la même chose que sous une tente, je le reconnais. La principale différence vient de la protection vis-à-vis des moustiques. C’est la que c’est drôle. Parce que perso, je me blotti sous la couette, pour être bien protégée du froid et des bestioles. Par contre, la tête sous la couette, j’étouffe (forcement, si je crève sous une tente, faut pas rêver non plus), donc je finis par sortir le museau pour la nuit. Forcement, après, j’ai le visage… boursoufflé. En plus des valises sous les yeux, cette année, j’ai recensé : Trois boutons sur le front, 4 sur la joue droite (nuit où j’ai dormi sur l’oreille gauche), 5 sur la joue gauche et un sur le lobe de l’oreille gauche (nuit ou j’ai dormi sur l’oreille droite, où les moustiques ont été particulièrement voraces), un sous le sourcil gauche, son symétrique sous le sourcil droit, un bouton sur la paupière inferieure droite que j’ai eu le malheur de gratter dans mon sommeil, ce qui m’a valu le surnom de quasimodo au réveil. J’ai bien pensé sortir une jambe de la couette en guise d’appât, mais ça a pas marché…

Si je me rappelle bien le début de mon monologue, c’était « dormir à la belle étoile, j’aime bien ». Alors non, je ne suis pas bourrée, parce que malgré le manque de sommeil et le fait d’être jetée en pâture aux moustiques, j’adore m’endormir sous les étoiles, surtout les nuits avec du vent, quand j’ai l’impression d’être un naufragé sur un ptit bateau (matelas gonflable) dans la tempête, et que je me réveille les cheveux plein de feuilles !

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