vendredi 13 novembre 2009

Névroses


Vivre dans un pays étranger, c’est développer certaines aversions. En effet, chaque endroit a ses particularités qui hérissent le poil. En France, on pourrait parler des grèves, du chauvinisme poussé à l’extrême, les séries télé minables (sous le soleil, etc).

En Angleterre aussi, y’a des trucs qui fâchent :

Pluie : Bon, ok, celle là elle est facile, et c’est pas vraiment la faute des anglais. Par contre, c’est leur faute si les routes et les trottoirs sont complètement pourris. Il n’y a aucun écoulement d’eau, donc quand t’es à pied t’es trempée jusqu’aux cuisses, et en voiture tu traverses des flaques tellement gigantesques que t’as l’impression que tu vas mourir.

Températures : Ca, j’en ai déjà parlé, mais comme les anglais sont habitués à leur temps de merde, ils craignent le chaud et s’épanouissent lors des grandes glaciations. Forcement, ça donne beaucoup de clim en été et pas de chauffage en hiver, parce qu’ils ont toujours trop chaud, et moi je me les pèle.

Pubs à la télé : Il y en a deux fois plus qu’en France ! Regarder une série ici signifie une pub avant le début, une pub après le générique, une pub au milieu, une pub avant la chute et une pub à la fin… Ce qui fait trois interruptions par épisode, ça rend fou ! En plus, les anglais adorent les témoignages, donc deux pubs sur trois mettent en scène une crétine souriante qui explique avec extase à quel point son dentifrice/paracétamol/tampon/crème de jour a changé sa vie.

Thé : Ca, ça vient de mes mois de bartending, où le service du thé est toujours un moment délicat et détestable. Moi, naïvement, je proposais du sucre et du lait, toujours. Après avoir subit des regards horrifiés (limite des crachats), on m’a expliqué qu’on ne propose pas du lait tout le temps, mais uniquement avec certaines sortes de thé. J’ai jamais réussi à retenir la liste, ce qui a été la première tragédie. La seconde tragédie, c’est savoir comment servir le lait. Au début, je le faisais chauffer, mais après m’être fait sermonner par plusieurs clients, je suis passée au lait froid. O stupeur, là aussi, je m’en suis pris plein la gueule par différents fanatiques du thé. Le bilan, c’est qu’il y a deux écoles, qui ne sont pas du tout tolérantes, et s’offusquent comme des poux si leur lait n’est pas apporte comme ils le préfèrent. Les vrais casse couilles, quoi.

Magazine féminin : Les magazines féminins anglais sont pourris. Ils contiennent beaucoup de potins de star. C’est pas que ca m’intéresse pas de savoir si paris Hilton a de la cellulite ou un téléphone rose à paillettes, mais si je veux du potin, j’achète un magazine de potins! Et surtout, ça racole à mort. Les magasins féminins se vendent a coup de témoignages « Je me suis faite violer par mon lapin de compagnie », « Mon mec est emprisonné au goulag parce qu’il s’est gratté le nez », « J’ai perdu mes bras et mes jambes et mes parents dans la chute d’une grue »… Charmant.

Cheddar : Au début, tu en manges, tu en trouves dans tes sandwichs, sur tes pates, en tartines, sur les pizzas, avec des cornichons, dans le yaourt. Ensuite, le cheddar, tu le fuies.

Bientôt, les avantages de l’Angleterre (je suis pas un monstre, non plus !)… A commencer par la musique :

Découvrez la playlist English zik avec La Roux

1 commentaire:

  1. J'ai perdu mes bras, mes jambes et mes parents dans la chute d'une grue! Je pouffe devant mon écran.

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